Ce logiciel permet d’abord d’évaluer de manière précise et détaillée le type de difficultés auditives rencontrées par le patient, au-delà des déficits de langage. Il aide à identifier à quel endroit de la chaîne de perception auditive se trouve le déficit du patient.
À la suite d’une lésion cérébrale, de nombreux troubles de l’audition centrale peuvent intervenir et causer des déficits sévères au quotidien. Dans le cas de la surdité verbale (également appelée agnosie auditive verbale), les personnes cérébrolésées deviennent incapables de comprendre, répéter et écrire à partir d’instructions orales les mots parlés alors qu’elles n’ont par ailleurs aucun problème d’audition périphérique. Dans ce cas précis, l’évaluation du patient grâce à e.TAC|AAC permet de cibler avec précision les capacités de traitement auditif du patient. En particulier, l’évaluation permet d’objectiver les performances du patient à des niveaux de traitement inférieurs grâce aux exercices d’identification et de discrimination de phonèmes (Metz-Lutz 1997, Platel et al. 2009, Slevc et al. 2011).
De plus, les exercices avec des sons non-verbaux permettent de mieux caractériser les capacités du patient à traiter les caractéristiques spectrales et temporelles des sons, puisque des difficultés de discrimination de fréquence et d’intensité ont parfois été reportées chez les patients (Platel et al., 2009).
La détection du type d’erreurs faites par le patient dans les épreuves de phonèmes d’e.TAC|AAC permet également de mieux appréhender les patients atteints de surdité verbale. En effet, les patients ont tendance à mieux discriminer les phonèmes fricatifs que les phonèmes occlusifs (Lambert 1997), et la perception des voyelles est souvent mieux préservée que celles des consonnes (Platel et al., 2009).
À la suite de cette évaluation, la remédiation du patient peut se faire grâce aux différents modules du logiciel e.TAC|AAC. La remédiation se déroule en deux étapes : une phase de discrimination de phonèmes basée spécifiquement sur des paires de phonèmes non discriminés, puis une phase d’identification de phonèmes. La difficulté de la tâche est modulée grâce à un réglage perceptif ainsi qu’une aide visuelle (représentation des phonèmes) plus ou moins présente. En effet, de récents travaux (Fillingham et al., 2003, 2006) avec des patients aphasiques sur des approches dites “sans erreur” suggèrent que l’apprentissage serait meilleur si le nombre d’erreurs faites par le patient est limité. Pour cela, il est possible d’utiliser des indices visuels plus ou moins fort pour éviter au maximum les erreurs.
Exemple d’exercice d’évaluation :
Agnès Weill-Chounlamountry est orthophoniste dans le service de Médecine Physique et Réadaptation, AP-HP. Elle co-dirige le Groupe de Recherche Clinique (GRC) n°24 Handicap Moteur et Cognitif & Réadaptation (HaMCRe) au sein de la Sorbonne Université. Elle est également co-responsable du DU de Réhabilitation Neuropsychologique Sorbonne Université (DUEFO).
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