Le rôle de l’attention

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L’attention est nécessaire dans quasiment toutes nos tâches quotidiennes. Elle permet de se concentrer sur le travail en cours, d’intégrer des données, de comprendre des informations, orales ou écrites, et d’émettre des pensées. La capacité de concentration dépend très fortement de changements dans l’environnement de la personne concernée (bruit, stress, soucis, fatigues, pensées interférentes, etc.). Le déplacement de l’attention peut survenir volontairement (par exemple porter son regard sur quelque chose) ou automatiquement (un bruit soudain attire l’attention, par exemple).

 

L’attention est un facteur de l’efficience cognitive qu’il s’agisse de mémoriser, percevoir, ou résoudre des problèmes. Les capacités d’attention peuvent être très fortes, si vous choisissez de vous concentrer sur quelque chose de précis en vous coupant du monde extérieur même si l’environnement proche est extrêmement bruyant, comme peuvent le faire des personnes travaillant en open space ou bureaux ouverts. On peut aussi partager son attention entre plusieurs activités. Par exemple, on peut conduire et tenir une conversation avec un passager. Néanmoins, lorsque l’attention est divisée entre plusieurs tâches, elle nécessite plus de ressources cérébrales. L’avancée en âge s’accompagne d’une baisse des ressources de l’attention, et d’une plus grande sensibilité aux interférences, ce qui a pour effet de diminuer l’efficacité des personnes âgées sur des tâches multiples simultanées.

 

L’attention est également le processus cérébral utilisé dans l’apprentissage. C’est logique : si vous apprenez quelque chose, vous devez vous concentrer sur ce que les experts ou les professeurs vous disent, ou porter votre attention sur le livre que vous êtes en train de lire, de manière à ce que son contenu et les connaissances qu’il contient soient mémorisées. Sans l’attention portée à un nouveau contenu, pas de mémorisation ni de maîtrise du sujet.

 

Vous est-il déjà arrivé d’éprouver des difficultés à rester concentré durant un long discours ou une présentation, ou à résoudre un problème lorsque trop de choses se passaient autour de vous ? Cela nous est arrivé à tous. Personne ne peut rester parfaitement concentré pendant un long moment, c’est physiquement impossible. Et pourtant, bien qu’il n’existe aucun moyen de ne pas s’endormir au milieu d’un spectacle ennuyeux, il est possible d’améliorer ses capacités d’attention et de concentration. Et cela, HAPPYneuron Pro peut vous le prouver. En pratiquant des exercices d’attention et de concentration, il est possible d’améliorer ces capacités, comme toutes les autres. C’est précisément ce que vous trouverez dans le programme HAPPYneuron Pro: de nombreux exercices comprenant chacun de multiples niveaux de difficulté, conçus scientifiquement pour vous aider à améliorer votre attention et vos capacités de concentration.

 

Pour profiter pleinement des bienfaits de ces exercices, nous vous recommandons de les faire dans un endroit calme et silencieux ou vous risquez peu d’être dérangé. Portez leur une attention maximale. Quoique vous fassiez, ne vous précipitez pas, et ne faites pas tout d’un coup ! Au fur et à mesure des exercices, si vous sentez votre concentration se déplacer de manière significative, arrêtez, faites autre chose, et revenez-y plus tard. Essayez également d’anticiper sur votre fatigue. Elle ne vaut rien à vos cellules cérébrales.

 

Améliorer et augmenter ses capacités attentionnelles

Il est très clair que les différentes formes d’attention sont essentielles à notre vie quotidienne et à notre bien-être et donc elles peuvent toutes bénéficier d’un entrainement rigoureux. C’est exactement le genre d’entrainement que HAPPYneuron Pro propose et grâce à la grande variété d’exercices et aux niveaux de difficulté, vous serez bientôt en mesure de booster votre attention et vos capacités de concentration !

Nous sommes tous passés par ces situations où il est impossible de se concentrer sur la tâche en cours, où l’attention se met à divaguer, ou même où l’on se surprend à rêvasser alors que quelque chose d’autre est en train de se passer, auquel nous devrions payer attention. Pourquoi cela arrive t-il ? Que sont l'”attention” et la “concentration” exactement, et comment fonctionnent-elles ? Comment pouvons-nous les améliorer ?

 

Attention et concentration

Les termes attention et concentration sont souvent utilisés de manière interchangeable, mais font-ils référence à la même chose ? Etonnamment, la réponse est non. Bien que l’attention et la concentration soient interdépendantes et complémentaires, les mécanismes de chaque processus présentent de vraies différences.

 

L’attention se base sur les récepteurs sensoriels du cerveau qui gèrent l’audition, la vue, l’odorat, le toucher et le goût. L’attention correspond à la manière dont le cerveau gère un événement extérieur (un son, une image, une odeur) ou interne (une pensée ou un sentiment) puis porte et maintient cet événement à un certain niveau de conscience. Par exemple, si vous voyez quelqu’un sur scène et que vous l’entendez chanter une chanson qui vous rappelle votre enfance, vous y portez attention.

 

D’un autre côté, la concentration est un processus qui nécessite cette conscience à un niveau bien plus élevé. Son rôle est de faire abstraction de toutes les données non pertinentes afin de faire barrage par exemple, à tous les bruits indésirables (quelqu’un ouvre un sachet de bonbons au cinéma) qui vont vous empêcher d’écouter les paroles d’un film. Elle peut donc réduire dramatiquement la largeur de champ d’attention nécessaire à une situation donnée. Se concentrer est un acte volontaire, qui maintient l’attention à son plus haut niveau. Ces processus sont interdépendants : plus vous êtes concentré sur quelque chose, moins vous êtes conscient de ce qui se passe autour de vous; inversement, si vous êtes très conscient de tout ce qui se passe autour de vous, vous allez trouver très difficile de vous concentrer sur quelque chose en particulier.

 

Les différentes composantes de l’attention

L’attention est une fonction cognitive complexe et représente un concept central en neuropsychologie et psychologie cognitive. Et c’est bien normal, car elle est indispensable à l’ensemble de l’activité cognitive d’un individu. Mais nous allons voir que différentes composantes attentionnelles peuvent être caractérisées.

 

L’attention sélective ou focalisée
A chaque instant, un nombre plus ou moins important d’informations de notre environnement se présente à nos systèmes sensoriels (sons, odeurs…). Or il est impossible de traiter en détail toutes ces informations simultanément. Elles entrent donc en compétition. L’attention sélective, ou attention focalisée, sélectionne, parmi toutes ces informations, celles à traiter prioritairement, en fonction de leur pertinence pour l’action ou par rapport à nos attentes. L’attention sélective permet alors de se focaliser sur un élément particulier en se coupant mentalement des autres éléments non pertinents, sans qu’il soit nécessaire pour autant de s’isoler physiquement. Elle est donc indispensable à l’action et au fonctionnement cognitif en général. C’est elle qui permet, par exemple, à notre système visuel, non plus seulement de traiter et d’analyser de façon automatique un objet d’une scène visuelle, mais également de le percevoir consciemment. L’attention sélective se manifeste alors physiquement par une orientation du regard, voire de la tête et du tronc, vers l’information pertinente.

 

Avoir une bonne attention sélective implique de savoir inhiber les informations inutiles, en résistant aux interférences qu’elles peuvent produire. Chez les personnes souffrant de distractibilité excessive, l’attention est trop facilement attirée par des éléments de l’environnement non pertinents. Elles doivent donc essayer de réduire le nombre de stimulations environnementales en s’aménageant un environnement spécifique (par exemple, sur le plan auditif, être dans un environnement calme pour réduire les stimulations auditives). Les exercices où il s’agit de trouver un élément cible ou intrus parmi d’autres éléments distracteurs permettent d’évaluer cette forme d’attention. Sur le plan de l’évolution, le développement de l’attention auditive serait beaucoup plus précoce que celui de l’attention visuelle, car il commencerait déjà au cours de la vie intra-utérine d’un individu.

 

L’attention divisée ou partagée
La capacité à diviser son attention, c’est-à-dire à partager son attention entre plusieurs activités, est essentielle à la réalisation simultanée de plusieurs tâches. Cela nécessite de répartir logiquement ses ressources attentionnelles en fonction des exigences de chaque activité. Des situations routinières de double tâche, telles que conduire sur un trajet familier tout en tenant une conversation, requièrent peu de ressources attentionnelles. Il en est de même lorsqu’il s’agit d’activités pour lesquelles on a un grand niveau d’expertise. En revanche, face à des situations non routinières (ou activités pour lesquelles on a un faible niveau d’expertise), telle que conduire et tenir une conversation avec son passager alors que l’on se trouve dans une ville nouvelle et que l’on cherche à se rendre en un lieu précis, l’allocation de ressources attentionnelles est supérieure et plus délicate à planifier et à mettre en place. De la même manière, plus le nombre d’informations sur lesquelles l’attention doit porter simultanément est grand, plus important sera le besoin en ressources attentionnelles.

 

L’attention soutenue, la vigilance
L’attention soutenue intervient lorsque nous devons maintenir notre attention sur une longue durée et de façon continue. Elle est donc particulièrement impliquée dans les activités où il y a un flux continuel, rapide et important d’informations à traiter, telles que la conduite automobile, qui nécessite un traitement actif de la part de l’individu. Elle est pour cela différente de la vigilance, qui n’implique pas de traitement actif continu de la part du sujet mais correspond à un état de maintien de l’attention à un niveau suffisant pour être capable de réagir à de rares événements, qui peuvent survenir de façon impromptue au cours d’une activité monotone de longue durée. Ainsi, la pêche, par exemple, nécessite de la vigilance, puisque le pêcheur doit réagir de façon adéquate dès que le poisson mord à l’hameçon.

 

L’alerte attentionnelle
L’attention est fortement dépendante de ce qui se passe dans notre environnement (facteurs externes), mais aussi de facteurs internes tels que la motivation, les priorités, l’intérêt porté à une activité. L’alerte attentionnelle permet de gérer ces différents facteurs.

 

L’alerte dite tonique, appelée aussi éveil, plus présente durant la première partie de la journée, se combine avec l’attention soutenue pour permettre à l’individu de s’engager dans la réalisation d’activités impliquant un traitement actif et de longue durée. – L’alerte phasique est un changement brutal et temporaire de l’éveil suite à un événement intervenant dans l’environnement (une personne entrant dans la pièce, un bruit à l’extérieur…). Cet événement va désengager l’individu de l’activité en cours en captant son attention pour une durée plus ou moins longue, en fonction de la nature de cet événement. Si l’événement n’a pas d’importance et ne revêt aucun caractère prioritaire pour l’individu, ce dernier pourra le négliger grâce à des mécanismes d’inhibition et se réengager dans l’activité précédente.

 

La capacité à facilement engager, désengager, réengager son attention est liée à une bonne flexibilité attentionnelle, indispensable dans les cas où il faut traiter alternativement des informations et donc passer d’une source d’informations à une autre. Apprendre à contrôler son attention est donc un enjeu essentiel pour chacun.

 

Les troubles de l’attention
Des aspects de l’attention peuvent être altérés par des facteurs tels que la fatigue, le stress, l’alcool et les drogues.
Voici les principales causes de troubles de l’attention.

 

Le vieillissement
Souvent, le vieillissement provoque un ralentissement général de la vitesse de traitement des informations, ce qui entraîne une diminution des capacités d’attention sélective. Les recherches ont notamment montré que la capacité à résister aux interférences était particulièrement affectée chez les personnes âgées, qui sont de ce fait moins efficaces dans les situations de double tâche. Ainsi, en général, un jeune de 20 ans n’aura aucun problème à étudier avec de la musique de fond, mais cela sera moins évident pour une personne de plus de 60 ans.

 

L’hyperactivité
Certains individus sont hyperactifs ou souffrent de troubles de déficit de l’attention (TDA/H). Cela se manifeste notamment par un déficit de la flexibilité attentionnelle : l’individu se désengage trop facilement de l’activité en cours à cause d’événements interférents intérieurs (ses propres pensées) ou extérieurs (bruits, odeurs, événements visuels). à cause d’un mauvais fonctionnement de ses mécanismes d’inhibition, il peine à écarter l’information non pertinente et à se réengager dans son activité, étant sans cesse attiré par les stimulations diverses. Il est nécessaire d’apprendre à ces individus (en général des enfants) à développer, dès leur plus jeune âge, leurs capacités d’attention et de concentration de manière autonome et durable. De récentes recherches canadiennes montrent le bienfait de séances d’entraînement cognitif régulières sur ces problèmes de concentration.

 

Problèmes d’engagement, désengagement, réengagement de l’attention
Des troubles peuvent apparaître à chacun de ces trois niveaux d’engagement, désengagement, réengagement de l’attention. – Les individus qui souffrent de troubles de l’engagement ne parviennent pas à engager leur attention dans une activité, même si cette dernière leur plaît, et donnent alors souvent, à tort, l’impression de ne s’intéresser à rien. – Des problèmes de désengagement entraînent une persévération, une focalisation excessive (qui peut paraître obsessionnelle vue de l’extérieur) d’un individu sur une activité ou une chose donnée. Les personnes souffrant d’acouphène, par exemple, ne parviennent pas à inhiber le bourdonnement continuel qu’ils entendent dans leurs oreilles ou dans leur tête.
L’individu qui présente des problèmes de réengagement a du mal à réengager son attention sur l’activité en cours, lorsqu’elle a été interrompue par un événement interférent, même si cet événement n’est pas pertinent.

 

Le traumatisme crânien
A la suite d’un traumatisme crânien sévère, il est très fréquent d’observer des troubles de l’attention et/ou de la mémoire, qui induisent généralement un ralentissement global du traitement de l’information. Des études montrent spécifiquement un déficit de l’attention divisée chez les patients atteints ; en revanche, les capacités d’attention focalisée sont relativement préservées (bonne résistance aux interférences). L’une des méthodes de rééducation de l’attention divisée consiste à faire réaliser au patient deux tâches en même temps.
Au départ, les tâches sont très simples (taper du pied tout en récitant l’alphabet), mais se complexifient petit à petit (conduire sur un simulateur tout en téléphonant).

 

L’orientation de l’attention : processus automatique ou contrôlé ?
On l’aura compris grâce à la présentation des diverses formes d’attention, l’orientation de l’attention est tantôt automatique et tantôt contrôlée. Elle est automatique (c’est-à-dire rapide et non accessible à la conscience) lorsque l’attention est guidée par une stimulation externe. On parle d’attention exogène. Dans d’autres cas, l’orientation de l’attention peut se faire de manière contrôlée/ volontaire, c’est-à-dire que l’attention est guidée par le sujet. Par processus contrôlé, on entend un processus lent, accessible en partie à la conscience et consommateur en ressources attentionnelles. On parle alors d’attention endogène. Ainsi, par exemple, l’orientation exogène est impliquée lorsqu’un éclair dans le ciel attire l’attention d’une personne.

 

Quant à l’orientation endogène, elle intervient lorsqu’une personne oriente de façon contrôlée son attention vers le ciel, à la recherche d’une constellation, par exemple. Un travail intéressant est de développer la capacité à placer sous contrôle des processus automatiques. En neuropsychologie, un exercice de ce type est le test de STROOP. Il consiste à lire le plus rapidement possible à voix haute le mot BLEU, JAUNE, ORANGE… écrit dans une police de couleur différente, ou à donner la couleur d’impression de ces mots, sachant que cette couleur d’impression peut être différente ou non du nom de couleur. Ainsi, pour une tâche de désignation de la couleur d’impression, face à JAUNE écrit en bleu, le processus automatique serait d’accéder automatiquement à la lecture et donc au sens du mot et à répondre « jaune » plutôt que « bleu ». Mais cet exercice va justement nous entraîner à placer sous contrôle ce processus automatique et à inhiber ainsi la réponse « jaune » pour laisser place à la réponse « bleu ».

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Page mise à jour le 30/05/2017