Au regard de l’essor d’une population vieillissante (1/3 de la population française d’ici 2030 aura plus de 60 ans), certains organismes ont relevé défi de prendre en charge une partie de ces hommes et ces femmes confrontés au déclin cognitif :
Les personnes âgées peuvent en effet présenter des troubles cognitifs légers ou une maladie d’Alzheimer à un stade précoce. Il s’agit aussi de seniors en bonne santé préoccupés par le risque de déclin cognitif et qui souhaitent néanmoins entretenir et conserver leur capital cérébral.
Le programme Bien-Vieillir répond à ces diverses problématiques. Celui-ci combine ateliers d’entraînement cérébral en groupe (souvent appelés « ateliers mémoire ») et la pratique individuelle, qui se fait à distance depuis le domicile. Les résultats sont probants : au-delà d’un gain de confiance chez les patients utilisateurs du programme, c’est le bien-être cognitif que le programme Bien Vieillir propose de renforcer.
Il est chose acquise aujourd’hui que la stimulation cognitive chez les seniors est un facteur non seulement de longévité et de qualité de vie, mais c’est aussi le moyen de réduire ou de freiner l’arrivée de maladies neurodégénératives [1]. La question se pose maintenant de savoir comment développer ce bien-être cognitif par des programmes d’entraînement cérébral pertinents, efficaces et économiquement viables.
Les acteurs institutionnels de santé ont jusque là essentiellement fonctionné à partir d’ateliers de stimulation cognitive, par petits groupes de seniors, notamment pour travailler la mémoire (cf. «ateliers mémoire» et «ateliers d’entraînement cognitif» ou de «stimulation cognitive»). Le pendant de ces ateliers consistant pour l’industrie logicielle (ex : HappyNeuron), à proposer des solutions d’entraînement basées sur le web (on-line) ou CD (offline).
Chaque méthode présente ses avantages et ses inconvénients et l’on ne saurait isoler les uns des autres. Il faudra jouer sur la capacité d’appropriation par leur public.
On relèvera principalement comme avantages l’interaction sociale et la présence d’un coach physique, éléments de rassurance et facilitateur du transfert à la vie quotidienne. En revanche, leur courte durée ainsi que leur coût élevé sont un frein à leur généralisation. De fait leur efficacité sur le plan cognitif est très réduite, la fréquence de la stimulation étant au final très faible.
L’entraînement en solo a comme avantages sa personnalisation, des résultats quantifiables, et un coût peu élevé. En revanche, un public très âgé ou fragilisé peut avoir une barrière psychologique à l’usage de technologies et l’approche souffre alors d’une carence en support. Quelques soient les efforts fournis par les éditeurs des logiciels, ils manquent généralement de contenu didactique aidant à la transposition des techniques apprises dans les entrainements à la vie quotidienne.
Combiner des systèmes d’apprentissage en face à face avec des systèmes informatiques, telle est le principe fondamental de cette approche combinée. Elle alterne des séances d’entraînement en groupe, où l’animateur introduit les exercices et l’usage de la technologie puis accompagne la verbalisation des techniques utilisées et le transfert métacognitif, avec des séances à domicile en autonomie grâce à des programmes personnalisés et adaptatifs. D’une certaine manière, l’approche « blended training » [2] prend en considération le meilleur des deux autres méthodes, augmentant d’une part l’effet de transfert, et prenant en compte les soins cognitifs des seniors dans leur globalité (seniors en bonne santé, troubles cognitifs légers, débuts d’Alzheimer). Sans compter qu’il ne met pas seulement l’accent sur une fonction cognitive en particulier (comme la mémoire) mais sur leur ensemble.
Pour accompagner cette approche combinée, SBT-Pro fournit un programme spécialement conçu pour les personnes âgées : Bien Vieillir. Il permet aux animateurs de gérer leurs groupes de seniors et leurs séances collectives. A chaque séance, l’animateur débloque de nouveaux exercices dont il introduit progressivement les règles d’utilisation et les moyens de mieux réussir. L’animateur pourra alors évaluer la capacité de prise en main de la technologie informatique (processus, interactions, etc.) et détailler la pertinence cognitive de chaque jeu. Entre les sessions, les seniors peuvent s’entraîner depuis chez eux, grâce à des accès individuels. Puis, ces usagers peuvent faire un retour d’expérience à leur animateur lors de la session suivante.
En support du Conseil Général de l’Isère, HAPPYneuron Pro a accompagné en 2013 une expérimentation de cette méthode combinée [3]. Les résultats sont extrêmement positifs :
Fort de ces résultats, le Conseil Général de l’Isère va déployer cette méthode à nombreuses villes du département.
Page mise à jour le 04/09/2018